Un week-end à La Courtine (suite)

 

..j'effectue le contrôle de tir qui s'avère négatif. Deuxième traque un Chevreuil laisse ses intestins à l'anschuss, nous faisons la recherche deux heures après qui se solde par une ramasse mais sans Glamour il aurait été introuvable car il s'était caché sous une tête de sapin qui le rendait invisible. Nous ferons un contrôle de tir sur une biche qui fut assez compliqué car elle avait croisée la voie d'une autre qui était morte.

Dimanche nous avons débuté par une belle traque qui est très giboyeuse mais nous avons toujours ces mauvaises conditions météo. Plusieurs sangliers sont tirés dans une compagnie, demande de contrôle de tir sur cette compagnie dans laquelle un seul animal a été prélevé. Vers 13h nous débutons le contrôle de tir, Glamour empaume immédiatement la voie dans la bruyère et genêts, aucun indice mais Glamour travaille comme s'il y avait blessure, après deux cent mètres nous rentrons dans la moyenne futaie avec des fougères, aussitôt Glamour me montre le sang que je ne pouvais pas voir dans les bruyères.

Le tireur (Laurence) est heureux de voir cet indice de blessure. C'est parti, le sang devient plus fréquent pour devenir des tâches, je vois la première reposée debout au bout de 400m. Je me dit :" celui là , nous allons le prendre". Il traverse un pare-feu balayé par le vent, Glamour travaille à merveille, je vois la direction que notre animal prend : les mouillères, il cherche l'eau donc bon signe.

Effectivement, les reposées debout sont de plus en plus fréquentes, Glamour accélère , je vois un buisson de vergnes ( arbres d'eau rencontrés sur le Plateau de Millevaches, un genre de saule ). Tout d'un coup, je vois que Glamour hérisse le poil, je dit à Laurence :" notre animal n'est pas loin " Effectivement, le voilà qui démarre. Je ne l'avais pas vu mais Laurence me dit <<il est là>>, je libère Glamour qui part immédiatement en poursuite 150m plus loin elle le bloque à distance, sa blessure récente lui a t-elle fait reprendre la raison ? Non ! dès qu'elle me voit elle reprend de l’assurance, trop près à mon gout, je ne peux pas tirer, je la rappelle, elle s'écarte raisonnablement. Je place une balle de cœur qui abrège les souffrances de notre mâle qui accuse 70 kgs. Il avait une balle d'intestins.

 

Nous avons parcouru 880 m. Nous retournons à l'anschuss pour contrôler un autre animal qui avait passé cul par-dessus tête est s'était relevé pour s'enfuir. Laurence n'avait trouvé aucun indice. Glamour démarre et quelques dizaines de mètres plus loin me montre le sang, c'est parti !

Mais là, je sais que ce ne sera pas la même recherche. Deux possibilités de blessure : mâchoire ou patte avant. Le sang n'est pas très abondant mais régulier. Le sanglier prend la direction des mouillères, ça me rassure, au bout d'un km nous sommes dans un endroit où j'ai déjà pris des animaux avec mon vieux Nicki.( J'en entends toujours parler c'est vrai que c'est avec lui que j'ai fait mes armes et surtout développé la recherche) .

Glamour travaille, le sang est moins présent, je n’aime pas ça, nous entrons dans des pins d'une quinzaine d'années où les voies de change sont multiples. Glamour reste collée à la voie, au bout de deux kms je libère Glamour car si l'animal se relève devant nous ne le verrons pas surtout que j'ai du mal à voir Glamour au bout de la longe, elle tire tellement que je pense que notre sanglier marche peut être devant nous.

Elle part, j'écoute... rien ! Glamour nous attend, elle nous montre le sang. Çà plonge vers le marais, bon signe, il ne s'arrête pas, je commence à me dire c'est la balle de mâchoire que nous avons mais le sang est plus un sang de venaison ou de patte a t-il deux balles? Glamour arrive à la route, elle attend que je sois à sa hauteur pour sortir. Je vois une goutte de sang, pas de rentré en face. Que ce passe t-il ?. Je décide de faire la bordure pour retrouver l'entrée, nous descendons la route deux cent mètres plus loin Glamour bifurque sur la gauche, elle nous montre une goutte de sang, Laurence est heureuse de voir le travail, c'est reparti dans les pins, les aiguilles me tombent dans le cou. La soif est là aussi, comme d'habitude, j'ai bu dans le ruisseau , elle est bonne notre eau de source du Plateau de Millevaches.

La distance commence à s’allonger, les remises importantes sont ignorées par notre animal, mauvaise limonade!! Nous poursuivons, toujours du sang, ça fait trois kms que nous sommes derrière mais aucune reposée. Nous prenons la direction d'autres mouillères où les sangliers aiment se caler, nouvel espoir. Nous sortons d' une sapinière pour rentrer dans une autre. Plus de sang sur les fougères, nous arrivons dans la mouillère, au ruisseau Glamour démêle pendant ce temps nous en profitons pour boire un coup !!! C’est reparti, il prend la direction des grands hêtres en montée, il s'est souillé, la boue sur les feuilles n'est pas sèche, le sang est toujours présent. Il redescend vers le ruisseau et bifurque de nouveau, la nuit arrive, je décide d'arrêter et de reprendre le lendemain. Glamour n'est pas de cet avis mais en aucun cas je prendrai des risques inutiles. Lundi matin rendez vous avec le mari de Laurence pour reprendre la recherche. La nuit a été très pluvieuse, 9 mm, les indices sont lavés, la voie ne semble pas bonne. Glamour peine, de plus une compagnie est venue sur la voie, tout pour simplifier le travail. Je décide de repartir dans les pins pour bien lui mettre la voie dans le nez car il y avait beaucoup de sang, ce matin plus rien, lavé ! Nous essayons pendant plus de deux heures sans pouvoir redémarrer. Nous prenons la décision d'abandonner à contre cœur, Glamour ne souhaite pas abandonner mais il faut savoir se résigner.

 

Corrèze :

Pierre Bousquet

Jean Pierre Haag

Françis Jenty

Pascal Peyraud

Eric Sovran

Didier Suze

Jacques Theil

 

Creuse :

Julien Chauvet

Raymond Limousin

 

Haute Vienne :

Elodie Bouillon

Christian Duburgt

Serge Vauzelle

 

(coordonnées en rubrique info )