Ce dimanche , je suis le seul conducteur présent sur le camp de La Courtine, le sol est enneigé, je me dit :" aujourd'hui c'est ta journée" . Première traque, plusieurs cervidés sont tirés. J'arrive au rendez vous, le capitaine vient me voir pour me dire qu'il y a un faon blessé qui devrait être à 300 m de notre position. Il me demande si je démarre à l'anschuss ou à la piste ? Je lui dis que je démarre à l'anschuss car Glamour doit travailler et que j'ai le temps entre cette traque et la suivante Nous décidons de commencer la recherche de suite car vu que je suis seul et que sur sol enneigé il y a plus de blessés, nous risquons d'avoir beaucoup de travail. Ne m'en déplaise, je préfère la recherche que de tirer un grand cerf. Ce jour nous devions prélever 5 grands cerfs, des biches et 5 faons. Nous nous équipons, Glamour empaume la voie rapidement, nous traversons le pare-feu et entrons dans les pins, chablis , genêts ... enfin le biotope de La Courtine. Le faon nous fait plusieurs hourvaris , Glamour ne se laisse pas surprendre , je constate que des chiens sont passés sur la voie , d'où les hourvaris , nous descendons vers le marécage, soudain Glamour lève le nez , je me prépare au cas ou , elle nous emmène dans les vergnes où nous trouvons le faon mort avec les gigues bien attaquées par les chiens. Nous sortons le faon sur la piste qui est à 100 m devant, nous avons parcouru 1250 m tout de même avec une balle d'abdomen et une balle de patte très basse (onglons). Retour à la voiture pour nous rendre au RDV de la fin de deuxième traque. Un chasseur vient me voir et me dit qu'il a blessé une bichette, qu'elle laisse des flaques de sang et comme il a déjà participé à des recherches a balisé l'entrée, et il me dit qu'il y a peut être un faon de blessé aussi. Le capitaine arrive et me dit qu'il y a peut être une biche de blessée de la première traque. Le piqueux dit que ses chiens étaient au ferme à une certaine distance du rendez-vous précédant. Nous décidons de retourner sur la première traque avec le tireur accompagné du chef de ligne afin de contrôler. Nous démarrons de l'anschuss mais sans aucun indice de blessure, Glamour n'est pas vraiment intéressée, je commence à la connaître ma fille. Nous contrôlons sur plus de 800 m sans aucun indice de blessure, je décide d'arrêter pour me rendre au RDV, ils sont encore au casse croûte. Nous, ce sera pour plus tard. Nous allons avec le tireur de la bichette. A 50 m de la balise Glamour prend au vent, il n'y a pas besoin de lui indiquer la rentrée, elle empaume la voie, il y a une belle flaque de sang. Je sais que nous allons certainement relever ou trouver la bichette morte assez rapidement, nous progressons dans la grande futaie, nous nous dirigeons vers les houx; toujours du sang quand soudain la bichette se relève devant nous. Je vois qu'elle a la patte arrière qui est désarticulée au niveau de la cuisse. Je libère Glamour qui part à la course, la poursuite n'est pas très longue : une centaine de mètres. J'attends, j'écoute, la bichette est au ferme. Glamour aboie, c'est beau de l'entendre ! Je contourne une grosse toquée de houx, le ferme est proche, à quelques mètres. Je vois la bichette qui me regarde, Glamour a senti ma présence et elle saute sur la bichette, elle s'accroche, pour moi impossible de tirer.J'appelle mon accompagnateur que j'avais laissé en arrière pour ne pas avoir d'accident. J'appelle Glamour pour qu'elle lâche mais non, elle la tient fermement à la gigue ! La bichette essaie de s'en débarrasser dans une ruade, mais elle a fait une erreur : Glamour la couche. Je dis à mon suiveur de servir l'animal et que moi je reste avec la carabine au cas ou. Le suiveur me dit : " je ne sais pas faire". Je lui explique rapidement comment faire, il s'approche et essaie de daguer mais la bichette se relève et essaie de s'enfuir quelques mètres plus loin. Glamour la coiffe et la remets à terre, je pose la carabine et me saisi de la dague et abrège les souffrances de cette pauvre bichette. Je suis fier de ma fille qui m'a donné beaucoup de plaisir aujourd'hui en espérant avoir le même travail le week- end prochain pour le Brevet de Maîtrise. Nous allons au RDV suivant mais la traque vient juste de commencer et il manque des postés, mon collègue me dit de venir pour boucher un trou, et 30 minutes plus tard je sèche un beau sanglier. Je vois un gros sanglier se faire tirer dans le pare-feu que je surplombe, la réaction de l'animal me dit qu'il est touché, un + de 100 kgs. A la fin de la traque je contrôle le tir , il est positif mais il est 17 h ,je ne peux pas y aller car la nuit tombe et l'endroit et très touffu , de plus des chiens l'ont suivi sur une grande distance. Je sais que nous ne pourrons pas le rechercher car il y a tir le lundi et que la zone nous est interdite, dommage, à priori balle de patte avant . Le soir au tableau, 1 biche, 2 bichettes, 2 faons, 13 sangliers prélevés sur la dernière traque et 1 renard .

Raymond

Corrèze :

Pierre Bousquet

Jean Pierre Haag

Françis Jenty

Pascal Peyraud

Eric Sovran

Didier Suze

Jacques Theil

 

Creuse :

Julien Chauvet

Raymond Limousin

 

Haute Vienne :

Elodie Bouillon

Christian Duburgt

Serge Vauzelle

 

(coordonnées en rubrique info )