C'était le 2 janvier 2010... je suis appelé pour rechercher un faon blessé. Il a été tiré par deux chasseurs, a accusé le coup puis a disparu dans le bois.
Sur le lieu du tir, du sang et un petit débris d’os de quelques millimètres attestent de la réalité de la blessure…
Je mets la botte à Vickie qui s’impatiente déjà, elle donne quelques coups de nez sur les indices et elle prend les affaires en main (en pattes plutôt…), elle a déjà cinq ans, elle sait ce qu’elle doit faire.
Un peu plus loin, après un parcours sans difficulté, elle se bloque, la tête relevée et les oreilles écartées : le faon n’est pas loin, les carabines sont prêtes…La chienne avance doucement; sur des fougères encore dressées à une dizaine de mètres devant nous on aperçoit une tache de sang ; le faon doit être couché là…et bien non ! un de mes accompagnateurs l’aperçoit, mort, à quatre ou cinq mètres de nous sur la droite.
Félicitations à Vickie et on jette un œil sur le sang que l’on a aperçu devant nous.
Le faon aurait il fait demi tour avant de mourir ? possible…mais il suivait sa mère et peut être que….J’invite la chienne à continuer la piste, elle le fait sans difficulté et une centaine de mètres plus loin bingo !… on trouve la biche morte elle aussi.
Moralité: parfois, aller jusqu’au bout ne suffit pas, il faut aller au bout du bout !