chevreuil et tir à plomb

C'est un article que j'avais écrit en 2011 pour la revue de l'UNUCR : "jusqu'au bout"

Il n’est pas question ici de revenir sur la polémique concernant le tir du chevreuil à plomb mais d’apporter quelques remarques qui pourront aider ceux qui y sont confrontés.

 A juste titre, on le sait, l’UNUCR est opposée à cette pratique. En effet, avec la grenaille de plomb, le nombre d’animaux blessés est très important. Les indices de blessure sont en général peu abondants et la réaction de l’animal peu visible. Tout ceci, ajouté au fait qu’un gibier aussi courant que le chevreuil est souvent négligé fait qu’aucune recherche n’est entreprise.

 

 De plus, il est vraisemblable qu’une blessure mortelle à long terme peut n’être pas suffisamment handicapante pour permettre la capture de l’animal blessé dans les heures qui suivent. C’est le cas, par exemple, d’un seul plomb responsable d’ une atteinte viscérale qui pourra causer une infection mortelle à long terme.

 

 Il n’en reste pas moins vrai que le tir du chevreuil à plomb est très couramment pratiqué dans de nombreux départements et que c’est aussi souvent l’espèce de grand gibier la plus répandue. Il représente un énorme potentiel de recherches.

 

 Mon expérience personnelle me fait penser qu’en cas de blessure avérée ( présence de sang ou de poils, même en quantité minime ou /et réaction significative de l’animal) le chien travaille bien cette voie si elle est prise assez rapidement. Par contre les recherches faites le lendemain sont très souvent décevantes.

 

 Les résultats des statistiques de l’UNUCR fournies par Claude Hubert confirment que les recherches effectuées entre 2 et 4 heures après le tir ont un taux de réussite comparable que le tir soit effectué à plomb ou à balle.

 

Par contre , dés la quatrième heure, le taux de réussite après tir à plomb chute rapidement alors qu’il diminue, mais de façon beaucoup plus progressive après tir à balle.

 

13 à 24 heures après le tir, les résultats varient du simple au double selon la munition utilisée !

 

Passé 24 heures, les réussites après tir à plomb deviennent anecdotiques.

 

 Ceci indique que la voie de l’animal tiré à plomb est plus fugace.

 

Mais, travaillée entre deux et quatre heures après le tir, elle est aussi facilement suivie par le chien que si l’animal avait été tiré à balle.

 

 

Un bémol toutefois : la recherche s’effectue souvent avec très peu ou pas d’indices de blessure, il faut se méfier du risque de change avec un chien peu expérimenté.

Il faut aussi un chien performant en poursuite ou utiliser un chien forceur. Il est aussi possible de proposer aux chasseurs de relâcher leurs chiens courants pour coiffer l’animal relevé : c’est une façon de faire prendre goût à la recherche au sang dans les régions où elle est peu pratiquée.

Corrèze :

Pierre Bousquet

Jean Pierre Haag

Françis Jenty

Pascal Peyraud

Eric Sovran

Didier Suze

Jacques Theil

 

Creuse :

Julien Chauvet

Raymond Limousin

 

Haute Vienne :

Elodie Bouillon

Christian Duburgt

Serge Vauzelle

 

(coordonnées en rubrique info )